Nous commençons la presentation de notre équipe féminine par Julie. Elle partagera son expérience au cours de l‘année pour la pêche de la carpe.
Bonjour Julie, comment la passion pour la pêche t’es venue ? Parle-nous de ton premier poisson
J‘étais toute petite la première fois que je suis allée pêcher. Je devais avoir environ 4 ans quand j’ai pêché mon premier poisson ; Plus tard tous les étés dans le sud nous allions avec mon grand-père et mes frères à la pêche en mer. C’est un peu plus tard que j’ai commencé à accompagner mes grands frères quand ils sortaient pécher. Nous avions un étang près de notre maison ; on se retrouvaient donc souvent là-bas.
La passion m’est venue un peu plus tard, c’est il y a 3 ou 4 ans que j’y ai vraiment pris gout et que je me suis mis à pêcher la carpe. C’est tout de suite devenu une addiction et j’ai commencé à étudier la progression des poissons sur un petit étang, à comparer leur poids d’une année à l’autre. La pêche me permet de me ressourcer et surtout de passer du temps à l’extérieur.
Quel style de pêche pratiques-tu en majorité ?
Pour l’instant je pratique uniquement des pêches rapides en stalking de quelques heures et je pars une journée par semaine en lac ou rivière. Je voudrai partir pour plusieurs jours pour une pêche en grand lac dans le sud mais pour l’instant mes 2 enfants sont trop jeunes pour que je les laisse trop longtemps. La plupart du temps je profite de leur sieste pour sortir mes cannes, pour ça j’ai la chance d’avoir ma maman qui les surveille ce qui me laisse le temps pour pêcher. Je prépare tout à l’avance pour que tout soit prêt quand je sors au bord de l’eau. Je prends mes enfants avec moi des fois également ; pendant les weekends. Dès qu’ils entendent le bruit des détecteurs ils sont tout excités, et surtout cela leur permet de prendre l’air et de se défouler. Au bord de l’eau les petits observent encore plus et sont beaucoup plus calmes qu’enfermés à la maison.
Quel est ton spot préféré pour pêcher la carpe ?
Pour moi, plus c’est compliqué mieux c‘est. Je cherche toujours les petits endroits qui ne sont pas toujours accessibles. J’aime bien me frayer un chemin pour trouver les meilleurs spots.
Je n’ai encore jamais pêché en grand lac .. C’est donc mon prochain gros challenge !
Qu‘est-ce que tu apprécies le plus dans la pêche ?
J’adore me casser la tête pour faire un poisson. Je prends gout à tout le processus qui mène à la prise du poisson. Il faut trouver le bon amorçage, le bon spot, la bonne présentation. Le plus important pour apprécier ma pêche c’est de ne pas aller vers la facilité et toujours me défier. Même si, au final, je rentre capot ça me motive encore plus pour trouver une nouvelle approche et revenir plus tard sur le spot pour essayer à nouveau. Je suis persévérante, et je n’ai pas besoin d’un poisson pour être contente de ma sortie !
Parle-nous de ton meilleur (ou pire) souvenir ?
Je me rappellerai toute ma vie d’une pêche, mais ça n’était pas une carpe. J’étais sur une pêche difficile, de nuit, en hiver et vers 1h j’ai entendu les détecteurs. J’ai eu un combat de 1h15 avec un esturgeon. Je n’étais pas préparée pour ça mais j’ai réussi à le ramener jusqu’à mes pieds avec une tresse en 28/100. Mais au moment où j’ai essayé de le sortir il est remonté dans un arbre immergé et je l’ai perdu. J’étais trempée et super déçue mais ça reste un de mes plus beaux combat et surtout un beau défi de sortir un poisson de cette taille la prochaine fois.
Ton plus gros poisson ?
J‘ai fait une carpe commune de 19kg sur un plan d’eau très péché. Je suis allée là-bas un weekend ou il y avait très peu de pêcheurs. Ça m’a permis d’aller sur un spot diffèrent et un peu plus complexe juste entre 2 buissons. J’étais en stalking et j’ai vu la carpe quasiment à mes pieds. Le combat a été rapide mais j’étais tellement heureuse de sortir un poisson de cette taille. Ça me motive encore plus pour le futur.
Quels sont tes prochains objectifs ou defis ?
Je vais bientôt participer aux éliminations pour rejoindre l’équipe de France féminine.
Il y a les championnats du monde en 2019 et ça serait une belle récompense et un super défi de pouvoir y participer. Il n’y a pas encore beaucoup de fille qui pèchent et c’est important de pouvoir montrer qu’on est capable de faire de belle pêche et qu’on peut rivaliser avec les filles d’autres pays.
Julie Leger