1. Parlez-nous un peu de vous et de la façon dont vous vous êtes mis à la pêche.
Bonjour, je m’appelle Magali, je suis infirmière et j’habite le sud de l’Ardèche. J’ai la chance de partager ma passion avec mon mari depuis bientôt 18 ans et avec nos 2 filles depuis qu’elles ont été en âge de tenir une canne. J’ai toujours péché le carnassier, au début plutôt de manière traditionnelle à la cuillère et depuis 5 ans uniquement aux leurres souples. Nous avons aussi péché la carpe pendant plusieurs années où je me suis consacrée qu’à elle et c’est cela qui nous a amené au silure. Je taquine aussi le black bass, la perche et très occasionnellement la truite. Je pêche en No-kill, aussi bien du bord, qu’en float tube ou bien en zodiac, en rivière, en fleuve, en petit lacs et en lônes, au lancer, à la mouche et parfois au coup. En général nous faisons des sessions courtes d’1 à 3h mais il nous arrive de partir la journée dès que l’occasion se présente.
2. Pourquoi pêchez-vous? Outre l’évidence, trouvez-vous cela relaxant, stimulant… peut-être que c’est une montée d’adrénaline?
Je vais à la pêche dès que j’en ai la possibilité. Le fait que la majorité de nos spots ne soient pas trop loin et que nos filles partagent cette passion avec nous me facilite les opportunités car mon boulo est assez contraignant à ce niveau. La pêche me permet d’exercer une activité sportive extérieure. Le partage en couple et en famille est très enrichissant. Les sessions ne se ressemblent jamais. Bien que l’excitation soit toujours présente c’est une activité reposante où il est tout aussi agréable de se poser et prendre le temps d’observer la nature que de faire prendre du poisson ou de faire du poisson. C’est aussi un très bon moyen de se retrouver entre amis et de partager de supers sessions !!
3. La pêche est lentement en déclin dans de nombreuses régions du monde. Comment incitez-vous les autres à se lancer dans le sport?
Nos cours d’eau sont en danger ! Cotât de prélèvement non respecté, braconnage, pollution, sécheresse…. La pratique de la pêche permet de prendre le temps d’observer, de participer à leur entretiens, d’éduquer nos enfants et les jeunes pêcheurs à leurs préservations. Les techniques et les connaissances ont évolué, la pratique du No kill sur les cours d’eau en danger permet de pratiquer notre sport tout en préservant l’objet de notre passion. De nombreuses APPMA et marques se mobilisent pour leur sauvegarde. On remarque aussi que les femmes sont de plus en plus nombreuses à pratiquer ce sport, seule ou en couple, leur nombre augmente chaque année (52 770 en 2017).
Le matériel et les techniques évoluent aussi. On arrive à trouver du matériel d’un bon rapport qualité/prix, ce qui permet de pouvoir s’équiper plus facilement.
4. Avez-vous une histoire de pêche épique à partager?
Lors d’une session au mois d’aout, après une bonne journée pêche en amoureux, nous étions sur le retour quand on décide de passer vers une arrivée d’eau où nous savons que certains silures se tiennent calés. Et là j’en aperçois un. Je dépose mon leurre, il monte dessus et c’est parti ! Problème : il prend le courant en direction d’un figuier immergé et va se caler dessous. L’arbre est très gros, la partie qui couvre la surface fait au moins 5m de circonférence et les branches plongent très profond. On arrive avec le bateau vers cet arbre. Le silure s’entoure là-dessous, il fait un remue-ménage de folie, il vient claquer à la surface, il replonge, Nico essaie de soulever les branches tout en gérant la navigation mais les branches sont trop longues. Ça dure quelques minutes pendant lesquelles Nico essaie de casser les branches pour récupérer la ligne, il est penché hors du Zod à moitié dans l’eau, et pendant ce temps je gère les coups de tête du silure, mais d’un coup j’ai l’impression qu’il n’y a plus rien au bout de ma canne et j’entends un remous 10 m plus bas… je suis dégoutée. On essaie tranquillement de défaire les nœuds pour récupérer le montage quand tout à coup je reprends un gros rush. Nico parvient enfin à finir de débroussailler et on part de là. J’essaie de brider le silure afin qu’il ne nous amène pas vers les rapides et pour le faire venir vers un replat pas trop loin mais il ne réagit pas du tout comme à l’habitude, on dirait qu’il ne sent pas la tension. Je continu à le faire venir vers le bateau quand on s’aperçoit qu’il est piqué par la queue. Lors de son agitation sous l’arbre il a bel et bien du réussir à se décrocher mais comme il était comme un fou il s’est repiqué au niveau de la queue. Le combat prendra un peu plus de temps mais j’arriverais enfin à le mettre au sec le temps d’une petite séance photo bien méritée.
5. Sur une note finale, peut-être quelques mots de conseil pour les débutants?
La pêche reste un sport facile à pratiquer. Il suffit de se rendre dans un point de vente prêt de chez soi, obtenir son permis de pêche et demander conseil à son revendeur en fonction de la technique souhaité. Pour les femmes qui ont la chance d’avoir un mari qui pratique déjà, le pas est encore plus facile à sauter !
Il existe aussi des chaines Youtube (pastrefamily…) qui proposent aux débutants divers tutos simples, réalisés spécialement pour eux.